Aujourd’hui, on en parle et on en reparle...
On en discute et on en rediscute...
On en débat et on en redébat.
Le Bio, ou plutôt la culture bio fait recette...Il y a ses défenseurs, ses détracteurs...
Mais c’est loin d’être un effet de mode.
Et pour beaucoup de ceux qui la pratiquent, c’est une manière de vivre, une philosophie...
Pourtant, ce n’est pas si simple d’être en bio. Pour cela, il faut se faire certifier...n’est pas bio qui veut comme cela, du jour au lendemain! Il y a une période de conversion de 3 ans pendant laquelle on est interdit de communiquer sur le bio! Mais il faut savoir que les vignes ne se remettent pas en 3 ans seulement de plusieurs décennies de chimie...Mais ça, c'est un autre problème!

Pour se faire certifier, il faut choisir son organisme certificateur, payer ses propres contrôles...pour avoir le droit d’utiliser ce fameux logo AB et surtout avoir la légitimité de parler de culture bio pour ses propres cultures. D’ailleurs quand on est certifié, on n’a pas le droit de dire n’importe quoi en ce qui concerne le bio. On contrôle nos faits et gestes...dans les vignes, à la cave, mais aussi sur nos bouteilles: nos étiquettes doivent être approuvées et validées...
Alors évidemment, pour nous qui n’avons pas le droit de dire n’importe quoi...on s’enrage un peu...à la folie...passionnément... quand on entend et quand on voit des vignerons qui ne sont pas certifiés qui disent faire quasi bio...sans la certification..."parce qu'il n'y a pas de militantisme écologique chez ces vignerons là, pas de chapelle bio ou biodynamique"...Ouais...ça se discute...non? Enfin...j'ai encore le droit d'en discuter!
On est en bio ou on l’est pas...mais on n’est pas quasi bio...C’est trop facile...et ce n’est pas très honnête envers les vignerons bio...et surtout envers les clients...

Etre en bio, ça implique de respecter un cahier des charges: pas de désherbant, pas de traitements chimiques, pas d’engrais chimiques de synthèse...même dans les situations les plus difficiles. Pas moyen d’appliquer un traitement chimique quand l’année est difficile, pluvieuse et que la pression mildiou est très forte...Même un seul... au risque de perdre toute la récolte! Non seulement parce que c’est interdit, mais aussi parce que notre éthique nous le défend de toute façon... Alors si quelques vignerons travaillent bio de façon intègre et loyal même sans cahier des charges, permettez moi de douter sur de nombreux autres qui profitent de la communication des “bio” pour se faufiler dans la faille et semer le doute dans mon esprit !
Je comprends qu’il soit difficile de parler à ses clients des traitements chimique que l’on peut appliquer sur ses vignes et sur ses raisins. Il est plus vendeur de parler de bio, de terroir, de produits naturels quoi!
Moi, j’ai du mal à comprendre celui qui fait tout bio et qui ne veut pas se faire certifier.
Je le comprends pour certains petits vignerons qui n’ont pas les moyens financiers de supporter une charge supplémentaire...Mais pour d’autres, qui sont souvent des stars de certaines appellations!, qui vendent leur vin plus cher que nous qui sommes en bio...cela ne doit pas être très compliqué...Et cela éviterait bien des confusions...

C’est sur, la culture bio n’est pas gage de qualité...Le talent du vigneron est indispensable à l’élaboration d’un vin de qualité.
Mais un vigneron talentueux non certifié n’en perdra pas son talent à s’engager dans une culture bio certifié?
Si ?
Non??? surtout s'il est déjà quasi bio!